Maquette décrivant le mur marocain de séparation du Sahara occidental au musée de la Résistance de Rabouni près de Tindouf en Algérie. (Sahara Infos) |
Selon la justice marocaine, des « tirs de projectiles » ont fait un mort et trois blessés à Smara dans le nord du Sahara occidental dans la nuit du 28 au 29 octobre. Le mouvement de libération du Front Polisario reconnaît des attaques mais nie avoir visé des civils.
Selon l’AFP, la justice marocaine a annoncé, dimanche 29 octobre, l’ouverture d’une enquête après des « tirs de projectiles » ayant fait un mort et trois blessés, dans la partie du Sahara occidental contrôlée par le Maroc.
« Nous n’accusons personne parce que nous attendons les résultats de cette enquête », a indiqué l’ambassadeur marocain à l'ONU, Omar Hilale, estimant cependant que l’absence de démenti du Front Polisario « confirme qu’il est derrière ces explosions ».
Une zone de guerre
De son côté, le représentant du Front Polisario, Sidi Omar, a fait état d’un communiqué militaire du mouvement reconnaissant avoir visé « les secteurs de Smara, Mahbas et Farsia ».
« Ce n’est pas la première fois : nous sommes en guerre ouverte », a-t-il ajouté rappelant que le 13 novembre 2020, le mouvement indépendantiste a déclaré être « en état de guerre de légitime défense » à la suite de l’intrusion des forces marocaines dans la zone démilitarisée de Guerguerat.
Le Front Polisario a alors prévenu la communauté internationale que l’ensemble du Sahara occidental était considéré comme une zone de guerre.
Le mandat de la Minurso renouvelé
Toutefois, « le Front Polisario, en se basant sur ses valeurs et le respect complet des règles du droit international humanitaire, n’a jamais visé de civils dans sa guerre de libération contre le Maroc », a insisté Sidi Omar.
Dans le même temps, ce lundi, le conseil de sécurité de l’ONU adoptait une résolution renouvelant pour un an le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) saluant également les « efforts » de Staffan de Mistura, envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, pour relancer le processus. La résolution a été adoptée par 13 voix pour et deux abstentions (Russie et Mozambique).
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