Le maire d'Ivry-sur-Seine (France), Philippe Bouyssou, lors du renouvellement des vœux de Claude Mangin (à gauche) et Naâma Asfari (photo à l'arrière-plan). (photo : Thierry Nectoux) |
L'épouse du militant sahraoui Naâma Asfari, détenu politique au Maroc, a célébré leurs noces de porcelaine, samedi 20 octobre près de Paris, en présence de quelques amis dont Philippe Bouyssou, le maire d'Ivry-sur-Seine. Une cérémonie de renouvellement des vœux qui visait également à demander le rétablissement de son droit de visite en prison suspendu depuis 2016.
Devant des élus et des membres de l'Association des amis de la République arabe sahraouie démocratique en France, Claude Mangin a rappelé l'histoire mouvementée et violente de ces vingt années de mariage :
20 octobre 2003 : mariage à Tan Tan (Maroc) ;
7 novembre 2010 : enlèvement de Naâma Asfari par les forces armées marocaines la veille du démantèlement du campement pacifique de Gdeim Izik, dans le territoire occupé du Sahara occidental ;
Février 2013 et juillet 2017 : condamnations de Naâma à 30 ans de prison à la suite de deux « procès illégaux » au Maroc ;
20 octobre 2016 : suppression du droit de visite de Claude Mangin, suivi de cinq expulsions et de l’interdiction de territoire marocain par le Tribunal administratif de Rabat « pour danger pour la sécurité intérieure et extérieure de l’État » ;
Novembre 2016 : le Comité contre la torture de l’ONU à Genève condamne le Maroc pour faits de torture sur Naâma ;
Avril-mai 2018 : grève de la faim de Claude pendant trente jours à la Mairie d’Ivry pour obtenir son droit de visite ;
8 octobre 2020 à 7 juillet 2021 : espionnage du téléphone de Claude par le logiciel Pegasus ;
20 octobre 2023 : vingt ans de mariage, treize de séparation avec une seule visite depuis sept ans.
Sahara Infos.
Commentaires
Enregistrer un commentaire