Première visite de l'envoyé spécial des Nations unies au Sahara occidental

De gauche à droite, Omar Hilale, représentant permanent du Maroc à l'ONU, Staffan de Mistura, envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, et Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères. (Ministère marocain des Affaires étrangères)


Selon une dépêche de l'agence de presse américaine Associated Press (AP), l'Organisation des Nations unies (ONU) a confirmé la visite au Sahara occidental, "cette semaine" de Staffan de Mistura qui a pu rencontrer des représentants "des différentes parties" en vue de la remise de son rapport, "très attendu", en octobre.

L'envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies s'est rendu, pour la première fois depuis sa prise de fonction en 2021, dans la partie du Sahara occidental "annexée par le Maroc". Il avait, lors d'une précédente visite, renoncé à s'y déplacer, considérant que les garanties d'indépendance de sa mission n'étaient pas réunies.

Cette fois, Staffan de Mistura a pu rencontrer des représentants des populations de Dakhla et Laayoune, les deux principales villes du territoire, avant d'avoir un entretien avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, à Rabat, vendredi 8 septembre.

Staffan de Mistura "souhaite approfondir ses consultations avec toutes les parties concernées par l'intention de faire avancer de manière constructive le processus politique au Sahara occidental", indiquait le communiqué de l'ONU qui annonçait son voyage dans la région.

Dans le même temps, rappelle l'AP, le secrétaire d’Etat américain adjoint pour l’Afrique du Nord, Joshua Harris, s'est rendu à Rabat, à Alger et dans les camps de réfugiés sahraouis proches de Tindouf en Algérie.

A Alger, le ministre des Affaires étrangères Lounès Magramane lui a confirmé le soutien de l'Algérie "à une solution politique qui garantisse le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination", rapporte l'agende de presse officielle Algérie Presse Service.

Tandis que de son côté, le Maroc "plaide pour une solution politique fondé solidement sur le Plan marocain d'autonomie, dans le cadre de la souveraineté nationale et de l'intégrité territoriale", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères du royaume, vendredi.

Bref, rien de nouveau sous le soleil du Sahara... Et on peut se demander sur quelles bases le rapport "tant attendu" de l'envoyé personnel du Secrétaire général pourrait enfin contribuer à faire avancer ce différend vieux de plus de quarante-cinq ans.

Sahara Infos.

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