Guerre verbale autour du Sahara occidental à l’ONU

Le musée national de la Résistance sahraouie à Rabouni, en Algérie. (Sahara Infos)

Alors que la situation du « territoire non autonome » du Sahara occidental est à l’ordre du jour des prochaines semaines à New York, les affrontements ont commencé entre les représentants marocain et algérien à l’assemblée générale des Nations unies.

Les divergences de vues se sont exprimées dès mardi 26 septembre lors de l’assemblée générale de l'ONU, selon l’Agence France Presse (reprise intégralement ici par Le Monde) qui rapporte les propos enflammés des représentants marocain et algérien au sujet du Sahara occidental, considéré comme « territoire non autonome » par les Nations unies.

Après le discours à la tribune de l’ambassadeur marocain, son homologue algérien Amar Bendjama a réaffirmé le soutien du président Abdelmadjid Tebboune à l’organisation d’un référendum d’autodétermination pour la population de ce territoire partagé entre le Maroc, qui en occupe environ 80 %, et la République arabe sahraouie démocratique dont les institutions et une grande partie de la population sont exilées en Algérie dans la région de Tindouf.

« Chacun son camp. Nous Algériens, nous avons choisi celui de la justice, de la décolonisation, de la liberté, de l’autodétermination et des droits de l’Homme. Cet engagement s’applique en faveur de la cause du peuple sahraoui qui attend depuis près d’un demi-siècle que l'ONU lui rende justice », a défendu Amar Bendjama.

« Pourquoi empêche-t-on ce référendum ? »

Avant d’interroger : « Si au Sahara occidental, l’occupation marocaine a réellement fait un paradis, pourquoi donc empêche-t-on ce référendum ? »

Dénonçant les « accusations de terrorisme concernant le Polisario », il a mis en garde les auditeurs : « Que cela ne trompe personne, car tous les pouvoirs hégémoniques ont toujours tenté de diaboliser les résistants et les militants de la liberté. »

Pour l’ambassadeur marocain, Omar Hilale, en revanche, « l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale du Maroc reste la seule voie pour tourner la page sur ce conflit régional fabriqué de toutes pièces ».

« Le Maroc est dans son Sahara et le restera jusqu’à la fin des temps », a-t-il conclu.

Sahara Infos.